Électricité verte : de quoi parle-t-on vraiment ?
L’électricité verte désigne une énergie produite à partir de sources renouvelables : solaire, éolien, hydraulique ou biomasse. Contrairement à l’électricité fossile ou nucléaire, elle n’émet que très peu (voire pas du tout) de CO₂ à la production.
Cependant, il est important de noter que toute l’électricité injectée dans le réseau est mélangée. Lorsque vous consommez de l’électricité, vous ne recevez pas directement celle issue des panneaux solaires d’un producteur local. Alors, comment fonctionne réellement une offre verte ?
Le système des garanties d’origine
Le principal mécanisme utilisé par les fournisseurs est celui des garanties d’origine (GO). Pour chaque MWh produit par une centrale renouvelable, une GO est émise. Les fournisseurs peuvent ensuite acheter ces garanties pour prouver qu’ils « compensent » la consommation de leurs clients avec une production renouvelable.
Une garantie d’origine atteste de l’origine renouvelable de l’électricité, mais ne dit rien sur le fournisseur lui-même.
En clair, le fournisseur peut acheter de l’électricité « classique » sur le marché, puis y associer des GO achetées séparément pour rendre son offre « verte »… sans réellement soutenir la production renouvelable.
Tous les fournisseurs verts ne se valent pas
Pour faire la différence, il faut regarder ce que fait réellement le fournisseur pour la transition énergétique. On distingue généralement trois types d’offres :
1. Les offres « vertes standard »
- Le fournisseur achète de l’électricité sur le marché, puis y associe des GO.
- Il ne s’engage pas directement dans le développement d’unités de production renouvelables.
C’est le cas de nombreuses grandes marques, qui proposent des offres labellisées « vertes » sans implication directe dans la filière.
2. Les offres « premium » ou engagées
- L’électricité provient de producteurs renouvelables identifiés.
- Le fournisseur achète à la fois l’électricité et les garanties d’origine au même producteur.
- Il contribue activement au développement des énergies renouvelables.
C’est le modèle privilégié par certains acteurs comme Enercoop ou Ilek, qui travaillent avec des producteurs français indépendants.
3. Les fournisseurs-producteurs
- Ils possèdent ou exploitent leurs propres installations (éoliennes, panneaux solaires, etc.).
- Ils réinjectent directement leur production dans le réseau, tout en vendant des offres vertes aux particuliers.
Ce modèle permet un ancrage local et une traçabilité plus forte.
Les labels à connaître
Pour mieux s’y retrouver, certains labels indépendants apportent de la transparence :
- Label VertVolt (ADEME) : distingue les offres vertes « standard » des offres « engagées ».
- Greenpeace publie également un classement des fournisseurs vraiment verts, selon des critères précis : investissement dans les renouvelables, achat d’électricité propre, etc.
Privilégiez les fournisseurs classés « très verts » ou « engagés » pour soutenir réellement la transition énergétique.
5 questions à se poser avant de choisir
- Le fournisseur investit-il dans les énergies renouvelables ?
- Achète-t-il ses GO en France ou à l’étranger ?
- Travaille-t-il avec des producteurs locaux ?
- Possède-t-il des installations de production ?
- Son offre est-elle labellisée VertVolt ?
En résumé
Choisir un fournisseur d’électricité verte ne se limite pas à l’étiquette « offre verte ». Derrière cette mention se cachent des engagements très variés.
Pour s’assurer de soutenir réellement la transition énergétique, il est conseillé de comparer les offres en ligne et de vérifier l’implication réelle des fournisseurs.










